Hugues Pagan est un grand romancier Français et il a accepté de faire cette "préface" qui est plutôt un prélude voire un complément.
Céline TANGUY écrit en marchant, me dit-on. Pourtant, elle renouvelle la tradition : si la méthode est ancienne, la production est très originale. Elle n’a rien à voir ni avec les méditations rationnelles socratiques ni avec le bucolisme complaisamment introverti de Jean-Jacques.Ici, tout n’est qu’enfermement concentrique : une île et sa communauté villageoise, isolée, hors du temps, une maison moribonde, la conscience de l’anti-héros minée par les béquilles thérapeutiques ordinaires tout autant que par la souffrance du souvenir qu’elles sont supposées combattre. La raison lutte mais bascule, car les cercles successifs que trace l’horreur la forclosent progressivement. Le maléfice est dans les têtes.Céline TANGUY tisse savamment les tentacules de la culpabilité déniée, engendrée par l’acte initial inadmissible d’un enfant jaloux avec celles, multiples et variées, du mauvais sort auquel se soumet un clan d’insulaires malveillants, pour en définitive, en faire une arme. On ne comprend pas tout, mais qu’importe : le résultat est terrifiant. La vengeance s’autoféconde et l’esprit dérive dans les eaux au vert très foncé du délire.
Genre: FICTION / Occult & SupernaturalClassement des meilleures ventes d'Amazon: 540.511 en Livres
n°1049 dans Livres > Policier et Suspense > Thrillers > Crime et enquête
...Il faut voir l’île pour ce qu’elle est 1: une manière de table granitique, de forme à peu près ovale d’environ huit hectares et qui s’incline en direction du sud pour se finir en une sorte d’anse au fond sableux et qui, malgré les récifs qui en rendent l’accès malcommode, constitue un mouillage que l’on peut qualifier de passable au regard de l’urgence qui le justifie. Au plus haut, elle culmine à quatorze mètres en une sorte de promontoire orienté plein Ouest, où les tempêtes viennent s’abattre à grand fracas. Le promontoire se tient face au large, aux vents et à la mer dont les colères subites et les langueurs soudaines ont comme façonné son faciès abrupt et rugueux. L’abord n’est pas avenant et les chaussées qui se dévoilent à marée basse montrent d’anciens territoires, à peu près aussi sombres et tourmentés, et que la grande glaciation a submergés, engloutissant villages fantômes et cimetières oubliés avec la même indifférence...
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English
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Translation in progress.
Translated by Ivan Shmakov
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German
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Translation in progress.
Translated by Nicole UM
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Italian
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Already translated.
Translated by Marzia Bosoni
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Portuguese
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Translation in progress.
Translated by Renato Pinto
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Spanish
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Already translated.
Translated by MAR COBOS VERA
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Author review: La traduction est la réécriture d'un roman et ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir le talent de retranscrire une atmosphère, une situation, un contexte... Mar a ce talent, ce qui en fait une traductrice de haut-niveau qui mériterait de travailler pour des grosses maisons d'édition. Nous allons faire en sorte d'arranger cette situation. ;) Un énorme merci Mar de la part de toute l'équipe de la Salamandre Liseuse. |